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Henri VIII : Le roi d'Angleterre aux six épouses et aux mille ruines

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Comment Henri VIII a brisé son mariage, l’autorité de Rome… et 800 abbayes anglaises.

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Pierre Guernier
mai 20, 2025
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Henri VIII : Le roi d'Angleterre aux six épouses et aux mille ruines
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Dans cet article réservé aux abonnés payants, je vous emmène quelque 500 ans en arrière, au cœur du royaume d’Angleterre, pour comprendre comment une histoire de mariage contrarié a bouleversé toute une nation — et laissé derrière elle des centaines d’abbayes en ruines.

Une plongée passionnante dans l’époque d’Henri VIII, de ses six épouses, de la naissance de l’anglicanisme… et des décisions qui ont façonné l’Angleterre telle qu’on la connaît aujourd’hui.

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Faites-moi entrer, j’ai apporté du thé


Il y a quelques années, par un bel après-midi ensoleillé de juillet, ma fille Aimée et moi avons exploré les ruines silencieuses de Bayham Abbey, dans le sud-est de l’Angleterre.

Les ruines de Bayham Abbey © French Moments

Perdues entre les arbres près de Lamberhurst, les pierres effondrées de l’abbaye racontaient — sans un mot — une histoire bien plus vaste que ce qu’on aurait imaginé en franchissant la grille.

Une histoire de foi et de pouvoir. D’amour contrarié, de trahison politique, de trésors confisqués et de livres brûlés.

Et derrière cette histoire : un homme. Henri VIII, roi flamboyant, colérique, parfois séduisant… souvent impitoyable.

Ce jour-là, au milieu des ruines, ma fille m’a demandé pourquoi tant d’abbayes anglaises avaient fini comme celle-ci, en squelette de pierre. Je lui ai répondu quelque chose de simple — une querelle de mariage, une histoire de divorce. Et c’est vrai. Mais c’est aussi terriblement réducteur.

Car ce qui s’est joué entre la cour de Henry et les murs des monastères, c’est un bouleversement total. Une fracture dans l’histoire d’Angleterre. Une guerre — sans champs de bataille — qui a changé à jamais le rapport entre le roi, l’Église, et le peuple.

Et tout ça, au départ, pour une seule obsession : avoir un fils.

Alors aujourd’hui, remontons le fil. Car dans cette affaire de cœurs brisés et de couronnes, on trouve les origines de l’anglicanisme, la fin des grandes abbayes médiévales, et une galerie de reines dont le destin mériterait un roman à lui seul.


Avant le schisme : un roi pieux dans une Europe en pleine tourmente

Le monde dans lequel Henri VIII accède au trône d’Angleterre en 1509 est encore profondément catholique.

Le pape règne sur les âmes depuis Rome, les monastères quadrillent les campagnes, les processions rythment les saisons et les reliques attirent les foules. Mais quelque chose est en train de craquer.

En Allemagne, un moine du nom de Martin Luther ose, en 1517, clouer 95 thèses à la porte d’une église.

Il dénonce les abus de l’Église, les indulgences vendues comme des tickets pour le paradis, et affirme que seul le texte de la Bible — et non le Pape — doit guider les croyants.

Très vite, ses idées se répandent comme une traînée de poudre, grâce à l’imprimerie… et aux tensions accumulées depuis longtemps dans toute l’Europe.

Un peu plus au sud, à Genève, Jean Calvin va encore plus loin. Il prône une vie austère, sans faste, sans images dans les églises, et surtout sans évêques. Chaque communauté choisit ses anciens. Et tant pis pour les hiérarchies.

Dans ce grand tremblement religieux qu’on appellera plus tard la Réforme, des royaumes entiers vont basculer. Certains avec violence. D’autres plus doucement.

Et l’Angleterre ? Elle semblait vouloir rester à l’écart. Mais c’était compter sans l’entêtement — ou la passion — d’un roi.


Un roi très catholique (au départ)

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Henri VIII ne déteste pas le pape. Bien au contraire.

Henri (à gauche) avec le pape Léon X (au centre) et l'empereur Charles Quint (à droite) ; peinture d'un artiste inconnu vers 1520

Il a même écrit un petit livre contre les idées de Luther, qu’il juge hérétiques. En récompense, le pape lui accorde un joli titre : « Défenseur de la Foi », qu’on peut encore lire aujourd’hui sur les pièces de monnaie britanniques (les lettres F.D., ce n’est pas une marque, c’est Henri !).

Henri est pieux. Il aime les cérémonies religieuses, les messes en latin, les chants, les grandes fêtes liturgiques. Il finance des autels, fonde des collèges. Bref, rien ne le prédispose à devenir le fossoyeur du catholicisme anglais.

Mais Henri a un souci. Un souci de succession.

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